Matière : Métal – plastique - verre
Numéro d’inventaire : 2002.3.1
Période d’utilisation : Circa 1970

Histoire

La transistorisation permettra d’abord la mobilité, puis de multiples fonctions comme la télécommande. L’apparition du transistor permet dès le début des années 1960 de réaliser des postes de télévision de petite taille au système de commutation des chaînes simplifié. La disparition des lampes permet de faire évoluer les formes de l’objet qui devient plus design. 

Le téléviseur portable, grâce à sa mobilité, accompagne les particuliers dans divers lieux de la maison : terrasse, cuisine, salle de bain, mais aussi dans divers moments de la vie : détente au jardin, vacances. Ce téléviseur, en multipliant les lieux d’écoute, préfigure le multi-équipement. Mais son coût, deux fois supérieur à celui d’un poste ordinaire, limite son usage aux familles aisées. 

En 1970, 70% des foyers français possèdent un téléviseur, diffusant des images en noir et blanc, comme celui-ci, en grande majorité. La troisième chaîne annoncée démarre enfin en 1972. Cette pluralité des chaînes incite les constructeurs à généraliser les claviers à touches : la facilité de changement de chaîne fait qu’on hésite moins à jeter un œil sur un autre programme. Le poste possédé peut être classique, mais le produit est plus élaboré techniquement, performant et plus facile d’usage. Le récepteur couleur, lui, reste longtemps le téléviseur de société, démarquant encore le statut social jusqu’au début des années 1980.

Le poste a été offert à l'occasion de la préparation de l'exposition Viens chez moi y'a la télé en 2002, qui permettait de comprendre pourquoi les habitants regardaient la télé en moyenne près de 2h30 par jour. Marie-Thérèse L., la donatrice, a pensé que cette télé qui appartenait à sa mère, pouvait intéresser l'écomusée à la recherche de postes.

Témoignage

Marie-Thérèse L. – retraitée

« C’était la télévision de ma mère, pour la cuisine. Quand mon père a été plus présent du fait de la retraite, la télé portable a perdu son utilité. Cette télé est un cadeau que mon père a reçu d’une entreprise aux services de laquelle il recourait. Ce cadeau « pour services rendus » était en fait destiné à ma mère, il a été livré à la maison un jour de 1971.

Maman a mis la télévision dans la cuisine. Elle la regardait en faisant la cuisine, en mangeant si elle était seule, en faisant la vaisselle. Généralement le soir pendant les informations, ma mère faisait la vaisselle et mon père lisait son journal dans la cuisine, puis il allait voir la suite du programme au salon. 

Mes parents habitaient un pavillon qu’ils ont fait construire à Antony. Quand mon père a pris sa retraite, il s’est plus consacré au jardin. En même temps ma mère a cessé d’utiliser la télévision qui a fini par être reléguée dans la chambre d’amis. »