Rasoir électrique

Le rasage est une pratique millénaire.

Matière : Matières synthétiques – plastique - métal
Numéro d’inventaire : 2015.0.1
Période d’utilisation : Années 1970

Histoire

Outil en silex, bronze ou encore en or jusqu’à la fin du Moyen-Âge, le rasoir évolue au XVIème siècle pour prendre la forme d’une lame en métal qui se replie dans son manche appelée le « coupe-choux ». Les siècles suivants, l’outil change peu jusqu’aux années 1880 durant lesquelles est créé le rasoir de sûreté puis, quelques années plus tard, les lames jetables. 

Le rasoir électrique, quant à lui, fait son apparition au début du XXème siècle avant de se démocratiser dans les années 1940. 

Témoignage

Yves G. – fils du propriétaire du rasoir

« J’étais chercheur CNRS en physico-chimique théorique. C'est un rasoir qui correspond… Je pense que mes parents ont acheté, donc, une maison, fin des années 1960. Dans les Côtes d’Armor. Et, bon, bah mon père a amené son rasoir quand il a pris sa retraite là-bas. Et puis, sans doute pour simplifier les choses, il a dû prendre un rasoir électrique à l'époque. Mon père est mort en 1976. Et donc quand on allait passer des vacances, déjà, quand j'allais là-bas, comme y avait son rasoir qui était resté dans le meuble de la salle de bains, j'avais pris l'habitude de me servir du rasoir de mon père. C'était, comment dire, une mémoire, à chaque fois que je m'en servais, ça me permettait de penser à lui, affectivement. Et puis ensuite ma mère est décédée en 1993, on a récupéré la maison. Et ce rasoir a continué à rester dans le même endroit et à me servir de rasoir. En 2014, le couvre-lame est déchiré, pour trouver les pièces, c'est pratiquement impossible. Donc, le cœur gros, j'ai abandonné pour un rasoir plus moderne.

A l'époque y avait une seule salle de bains ; mon père ne fermait pas la porte. Donc effectivement, je le voyais se raser, quoi, en fait. C'était son obsession : être bien rasé et bien coiffé avec les cheveux, avec de la brillantine et tout ça. Ça c'est des choses qui me restent de mon père, quand même. Ce que je revis quand je pense à mon père, c'est pas de voir son visage, quoi en fait, c'est plutôt de me souvenir des contacts qu'on avait, de comment on vivait dans la maison, des trucs comme ça. »