Couscoussier

Ce couscoussier a été acheté en banlieue parisienne en 1956.

Matière : Aluminium – Bakélite rouge
Numéro d’inventaire : 2012.4.1
Période d’utilisation : N.R.

Histoire

Le donateur, qui avait travaillé en Algérie de 1951 à 1956, avait appris à faire le couscous avec un Européen d’Algérie. Ce plat a eu un rôle important dans le contact avec les Algériens. De retour en métropole, André G. vit à Asnières avant de s'installer à Fresnes, se marie et transmet son savoir culinaire à sa femme. Il ne le fera plus lui-même. Le couscous devient une référence familiale qui sera transmise aux enfants. Ce plat marque fortement les repas amicaux et familiaux.

Témoignage

André G. - fresnois

« J’ai passé cinq ans en Algérie, à Colomb Béchar, dans le sud algérien, où le couscous dans les villages, en particulier dans l’oasis de Tarit où j’allais le manger avec les Indigènes (sic). Ce couscous était toujours très simple et rarement accompagné de viande. Il y avait un vieux marocain qui faisait un couscous un peu particulier, qui avait un succès monstre. Il n’avait que deux tables pour nous servir, mais le couscous qu’il nous faisait était extraordinaire ! Ce vieil homme faisait un couscous pour les initiés, on était au maximum six et il faisait des brochettes, quelques plats locaux, mais c'était un excellent cuisinier. Le couscous cuisait au coin du feu, et il nous le présentait comme ça dans des assiettes. 

En 1956, je suis rentré en France avec toujours le désir de manger du couscous. Donc, en rentrant en France, je me suis marié pratiquement tout de suite. Et c’est là que j’ai acheté ce couscoussier qui était un modèle qui était, je dois dire, important : pour huit, dix, douze personnes même. Et nous l’avons utilisé au départ avec les amis pour leur faire profiter de ce plat encore peu connu. Et ensuite avec les enfants, et les amis des enfants, eh ben, le couscoussier n’était pas toujours assez grand. 

Alors ma femme s’est mise au couscous dans des conditions proches de ce couscous d’Afrique du Nord, et nous avons rajouté des légumes européens, plus y avait de légumes, et quelquefois nous faisions le couscous avec du mouton et du poulet. C'est-à-dire que le mouton, les enfants n’appréciaient pas toujours le mouton, donc le mélange poulet/mouton était quand même beaucoup plus apprécié par les invités. C’est à ce moment aussi qu’il faut voir l’utilisation de la harissa, qui était cette poudre de piment qui n’était pas très, très fort, que l’on délayait avec l’eau des légumes et que l’on mettait avec la semoule, les légumes ensemble, de manière à légèrement pimenter cet ensemble. C'est peut-être une question de facilité, parce qu’en Algérie je n’ai pas souvent mangé du couscous avec du raisin sec. »