Agrandisseur

L’agrandisseur est un appareil utilisé pour le tirage de photos argentiques.

Matière : Plastique – métal 
Numéro d’inventaire : 2011.5
Période d’utilisation : 1970 - 2000

Histoire

Le négatif est placé dans une encoche traversée par une lumière, qui vient projeter l’image en contrebas sur du papier photosensible. Le papier, une fois exposé, est placé dans différents bains chimiques qui révèleront et stabiliseront l’image. L’outil permet donc, entre autres, d’agrandir l’image d’un négatif, d’où son nom. L’opération doit se dérouler dans une pièce aveugle, le labo photo, sous une lumière spéciale (lumière inactinique) ou dans le noir, pour ne pas voiler le papier photosensible. 

Cet agrandisseur a été offert à Yves, le donateur, par son beau-père pour son anniversaire à la fin des années 1970. L’achat a été réalisé à Odéon Photo, boutique alors spécialisée dans le matériel argentique. Yves a agencé un labo photo dans le cellier de son appartement de la Peupleraie. L’aménagement avait nécessité d’installer une arrivée d’eau dans la pièce, pour alimenter les différents bacs de bains (révélateur, fixateur et rinçage). 

Yves a appris à tirer dans le cadre de sa formation d’ingénieur en physique-chimie. Le matériel a peu servi, « deux ou trois fois », et le labo a été démantelé lorsque le système hydraulique, vieux et pas utilisé, a fui une année pendant les vacances. Annie, sa femme, a un appareil photo depuis l’âge de 10 ans et Yves depuis la naissance du premier enfant. Les photos sont beaucoup des clichés de vacances ou de fêtes familiales. 

Témoignage

Yves G. – habitant de la Peupleraie à Fresnes

« J’avais appris à utiliser un agrandisseur pendant mes études d’ingénieur. Du coup, quand j’ai fini mes études, on a acheté quelque chose un peu plus tard pour le faire soi-même à la maison. 

Quand j’étais à l’école, il y avait le négatif, on les développait nous-mêmes. Donc dans une boîte, on remue avec le liquide. Et puis j’ai dû commencer à le faire à la maison. Et puis, en fait, après, on le faisait faire. C’était noir et blanc. J’ai fait que du noir et blanc. Ce qui m’a mis le pied dans l’engrenage, c’est qu’il y avait des cours d’optique dans mon école. Avec des photos oui, automatiquement. Le labo, c’était dans le cadre de la formation. Ce n’était pas un laboratoire pour les élèves, c’était un labo qui servait aussi pour faire de la photo.

J’ai fait de l’optique théorique. On avait des cours : aberrations… Enfin tout ce qui concerne l’optique pour la photo. Et dans ce cadre-là, on nous formait à la photographie. On faisait du développement, on utilisait des agrandisseurs. Et tout ça, je l’ai appris sur place. On a acheté au début des années 80. Je pouvais toujours utiliser le laboratoire de l’école pendant au moins 5 ou 6 ans. Mais on a pris du temps avant de se décider à acheter un appareil et à transformer la pièce… Oui voilà parce que, sinon, c’était un espace à ranger, à chaque fois avec la baignoire, les planches, etc.

Et l’investissement, ce n’était pas seulement sur l’appareil, mais sur la pièce que l’on a transformée, pour laquelle il fallait, il n’y avait pas d’eau, au départ, il n’y avait pas d’eau du tout, et fallait donc faire venir l’eau. C’était donc quand même un gros investissement ça… faire venir des tuyaux.

L’intérêt que j’avais, moi, en tous cas, d’utiliser un agrandisseur à la maison, c’est de pouvoir faire des agrandissements d’une part et de pouvoir faire des recadrages de photos. Et ça maintenant, avec le numérique, on fait ça tout à fait naturellement sur l’ordinateur. »