Grenouille en terre cuite

Il existait à Fresnes, dans la première moitié du XXème siècle, deux cafés-restaurants où l’on consommait des grenouilles selon une recette gardée secrète.

Matière : Terre cuite
Numéro d’inventaire : 2010.0.1.4
Période d’utilisation : N.C.

Histoire

Village campagnard où croissait et se multipliait la grenouille verte Rana esculenta, Fresnes était aussi un lieu de promenade et de villégiature pour les Parisiens qui venaient y manger des grenouilles. Cette habitude fut perpétuée par des associations et sociétés parisiennes dont la plus connue : « les Grenouilleux ». 

Depuis l’exposition Des hommes et des grenouilles présentée en 1984, l’image de la grenouille colla à l’écomusée et à la ville, qui a organisé pendant des années la fête de la grenouille, une animation commerciale au mois de mai. Cette grenouille en terre, acquise en 1984, fait partie d’une série d’objets collectés pour l’exposition, symbole de la ville et de son animal totem.

Témoignage

Jean D. – habitant de Fresnes

« On allait aussi faire la pêche aux grenouilles. Oh oui, on y allait, il y avait les Grenouilleux. C’était dans le bois de chez Lair, le bois des peupliers. Il y avait un étang. Ça se passait chez Fifine, au coin de la rue de la Faisanderie. Pour aller à l’école, on faisait un détour pour les voir, quand c’était la période des Grenouilleux. On criait « Vive les Grenouilleux » et ils jetaient des pièces de monnaie. C’étaient des gens, ça venait de Paris, ça venait de loin. C’était important, ça durait plusieurs semaines, et y avaient des grosses voitures. Ça n’était, paraît-il, pas comme autrefois, ou pour venir au champ de courses, il y avait des calèches qui se suivaient depuis la Porte d’Orléans. Nous, on voyait des Panhard Levasseur. Et on criait « Vive les Grenouilleux ! ». On avait des pièces et on les enfilait dans une ficelle, car c’étaient des sous-percés. On allait les pêcher aussi, mais pas pour alimenter le restaurant. J’en ai jamais vendu. »