Mesure à grain

Cet objet est le témoin de l'activité de la ferme de Cottinville longtemps dédiée à la culture céréalière.

Matière : Fer - laiton
Numéro d’inventaire : 1981.3.8
Période d’utilisation : XIXème siècle

Histoire

La ferme de Cottinville fut la résidence seigneuriale de Fresnes, dès le XIIème siècle. L’étable, la bergerie, et la grange dîmière datent des XVIIème et XVIIIème siècle.

En 1789, elle est décrite ainsi : « la ferme seigneuriale comprend une maison, bâtiments, jardins, clos, colombier, deux petites maisons, servant actuellement de granges, deux pressoirs qui se tiennent dans la cour, granges, étables, écuries, bergerie, et tous les bâtiments de la ferme, appartenances et dépendances. Plus trois cent quatre-vingt-dix arpents de terres labourables... ».

En 1840, l’exploitation atteint son apogée. En plus des terres qu’il loue, le fermier cultive celles qu’il acquiert en toute propriété. La ferme, que les villageois appellent “la ferme Lebourlier“, s’agrandit : de nouvelles terres sont mises en culture, l’élevage s’intensifie, les vignes sont florissantes. La ferme est à la fois le lieu d’une importante activité économique et le centre d’une vie familiale et sociale autour de Charles Lebourlier, patriarche et maire de Fresnes de 1875 à 1882. 

La vie à la ferme est intense, travail et fêtes s’y côtoient. Blé, seigle, avoine et plantes fourragères sont cultivées sur plus de 50 hectares. Avec le temps, la pomme de terre supplante peu à peu la culture céréalière. 

Témoignage

François M. - descendant de la famille Lebourlier

« Moi, je suis descendant de Madeleine Lebourlier. Mon père était un Mersch, un citoyen qui descendait des Luxembourgeois. Il était imprimeur à Paris et quand la guerre est arrivée en 14, il a été mobilisé et ma grand-mère a dit à ma mère : "tu ne vas pas rester à Paris, rue Charrette, toute seule !" et je suis né à la ferme.

Mon grand-père, mort en 1923, se piquait d'avoir de beaux chevaux parce qu'il allait livrer la paille et le grain au marché de Montrouge. Alors il faisait des voitures avec 200, 300 ou 400 bottes et il allait livrer cette paille au marché de Montrouge. S'il jugeait que la paille se vendait mal, il revenait avec sa paille. Il allait du côté du cimetière, de là on voyait très bien la route d'Orléans. Ça s'est construit maintenant, c'est absolument pas reconnaissable. Et il se vantait de reconnaître ses chevaux depuis le cimetière ; ils défilaient entre Bourg-la-Reine et la Croix de Berny. »