Joug de boeuf

Attaché au niveau de la tête ou du garrot, le joug permet d’utiliser la force de l’animal pour tracter des outils lourds.

Matière : Bois - fer

Numéro d’inventaire : 1981.3.6

Période d’utilisation : XIXème siècle

Histoire

Le joug est une pièce de bois utilisée avec des animaux de trait, principalement des bovins, mais aussi parfois avec des chevaux. Attaché au niveau de la tête ou du garrot, le joug permet d’utiliser la force de l’animal pour tracter des outils lourds (remorques, chariots, labours, etc.). Dans la majorité des cas, il est double, afin d’atteler deux animaux ensemble. 

Témoignage

Mémoires de François M. – Descendant de la famille Lebourlier

« Jusqu'à 10 ans, la ferme c'était mon royaume ! On avait des moutons parce que lorsque mon grand-père a liquidé cette ferme près de Torfou, il a ramené tout le troupeau d'Étampes ici. Alors moi j'ai gardé les moutons mais c'était pas bien compliqué parce qu'il y avait des barbelés. Il y a donc eu des moutons pendant quelque temps, mais il y avait davantage de bœufs. Mon grand-père se rendait une fois ou deux par an, dans le Morvan, généralement aux abords de Lormes où il achetait des bœufs charolais, qui avaient servi pendant cinq à sept ans aux charrois (transport par chariot, ndlr), il remplissait un wagon avec trois paires de bœufs expédiées en gare d'Antony. Au bout de quelques mois, ces bovins, ayant pris 100 ou 200 kilos dans le pré, étaient revendus à la boucherie. Il y avait toujours à peu près une dizaine de bœufs.

Par ailleurs, la main-d'oeuvre venant à manquer, il fit venir des Morvandiaux, la famille Calbard, pour le travail à la ferme, c'est ainsi que j'ai connu le père Morin, jardinier. A la génération précédente, ils avaient travaillé à la ferme, ces braves Calbard, qui finalement se retirèrent à Fresnes et se firent enterrer dans le cimetière où leur concession à perpétuité existe encore, sur laquelle je ne manque pas de m'incliner quand je rends visite à celle de ma famille. »