Conteneur à organes

Le don d’organe est tout d’abord motivé par des valeurs altruistes, mais aussi par la conscience d’un possible intérêt futur pour soi ou ses proches.

Matière : Plastique
Numéro d’inventaire : 2005.22
Période d’utilisation : 2007

Histoire

Cette glacière-conteneur servait à transporter les greffons lors de dons d'organes, entre le lieu de prélèvement et celui d’implantation. Elle a été collectée lors de l’exposition Au plaisir du don en 2006 pour évoquer le don d’organe.

Témoignage

Liliane J. – Infirmière coordinatrice des prélèvements d’organes au C.H.U. du Kremlin-Bicêtre

« Je suis infirmière coordinatrice des prélèvements d’organes en vue de greffes. On est en contact avec la partie, disons, ce qu’il y a en amont de la transplantation, le donneur, voilà. Alors, notre rôle commence dès l’instant où il y a un patient en état dit de mort encéphalique, potentiellement prélevable et se poursuit jusqu’au bloc opératoire, jusqu’à la sortie du corps du bloc opératoire et on suit, on assure ce que l’on appelle le suivi des familles.

Le don c’est quoi ? On donne une partie de soi, mais c’est pas sa vie qu’on donne. Ce n’est pas parce que vous aurez fait un don d’organe que la vie sera encore là. Il faut pas rechercher l’être cher à travers cette partie de soi, parce qu’il faut faire son deuil. C’est pas anodin de pouvoir intégrer l’organe de quelqu’un d’autre. Y’en a qui donnent des noms à leur rein. Y’a des gens qui racontent…  avant ils étaient pas comme ça, ils ont changé.

Une greffée me disait que finalement, il y a quelqu’un qui est mort pour qu’elle puisse continuer à vivre. On aimerait remercier le donneur parce que, justement, ça nous a quand même permis de vivre. Il faut encourager les gens en leur disant : le don c’est quelque chose qui est important, généreux et la société vous remercie. Peut-être un jour, dans votre famille, un enfant qui naît aura une nécessité de greffe. »