Affiche - Liberté, égalité pour le sexe opprimé

Entre 1968 et 1970, la MJC de Fresnes était une ruche ouverte jour et nuit. La production d’affiches se faisait en sérigraphie, alors que personne n’était professionnel et que tout se faisait avec des pots de peinture de récupération.

Matière : Papier
Numéro d’inventaire : 2008.1.20
Période d’utilisation : 1970

Histoire

Le comédien Pierre Chaussat habitait Antony quand il a été contacté par la MJC pour ses connaissances sur l'Amérique latine. Il avait passé 3 ans à Cuba et travaillé là-bas avec Armand Gatti. Il a intégré la MJC pour organiser la semaine de l'Amérique latine au cours de laquelle étaient présentés de nombreux spectacles, l’exposition du peintre cubain Wifredo Lam, des débats, des projections, etc. En une semaine, l’évènement attire 5000 visiteurs et la MJC devient une référence sur l'Amérique latine en France pendant plusieurs années. 

Suite au reportage sur mai 68 réalisé par une journaliste au Panorama Fresnois, l’écomusée entre en contact avec Pierre Chaussat. Celui-ci fait don de 25 affiches réalisées à la MJC entre 1968 et 1970.

Témoignage

Pierre C. – Comédien et metteur en scène

« Il faut se remettre dans le contexte de l'époque. Tout semblait possible et tout était possible ! D'ailleurs tout se faisait sans difficulté. Il y avait beaucoup d'acteurs extérieurs qui se sont engagés bénévolement pour apporter leur contribution, Wifredo Lam, Armand Gatti, souvent amenés par relation. Par ailleurs, le paysage culturel de la banlieue était fort différent, il n'y avait pas autant de structures culturelles qu'aujourd'hui. Du coup, les personnes actives, mais aussi les spectateurs, venaient des villes voisines. Par exemple, le théâtre Gémier n'existait pas. Plusieurs personnes venaient des Murs Blancs (Chatenay Malabry), une communauté créée par Emmanuel Mounier. 

La MJC était une ruche ouverte jour et nuit, il n'y avait pas d'horaire. Cette MJC a beaucoup servi de modèle et de nombreux visiteurs venaient voir comment elle fonctionnait. La production d'affiches se faisait en sérigraphie à la MJC, alors que personne n'était professionnel ni de la technique, ni de la création. Le plus compétent était Hervé Bourdin, un jeune homme, qui se destinait à être sculpteur. »