Matière : Bois – fer – verre
Numéro d’inventaire : 2011.6.1
Période d’utilisation : XX^ème siècle

Histoire

Cette pointeuse était, en 1974, dans la partie en friche des locaux de Paris-Sud-Gravure à Arcueil qui a fermé ses portes à cette date-là. Cette société était spécialisée dans l'héliogravure, technique d'impression pour les très grands tirages comme les unes de magazines ou les emballages alimentaires. Paris-Sud-Gravure existait depuis 1953, mais moins d'un an après une prise de participation de Péchiney, elle fut fermée. Toutes les machines furent transférées en province chez Péchiney, et l’ensemble des employés d’Arcueil fut licencié. Y compris le PDG, créateur de l’entreprise. 
Le donateur y a travaillé 8 ou 9 mois jusqu'à la fermeture. Il a demandé l'autorisation au PDG d'emmener cette pointeuse abandonnée, qui ne fonctionnait plus depuis longtemps. Dans les années 1970, les pointeuses étaient déjà électriques et de plus petite taille. Le donateur l’a conservée pour sa belle facture, et sa ressemblance avec une horloge ancienne, avant de l’offrir à l’écomusée.  

Témoignage

Lionel L. – ancien employé de Paris-Sud-Gravure

« J'ai été embauché en avril 1974 et en septembre 74, Paris-Sud-Gravure avait été pris en charge dans des prises de participations financières par Péchiney. Péchiney avait donc décidé de décentraliser la société à Dijon. Paris-Sud-Gravure était une société qui faisait de l'héliogravure, du cuivrage de plaques pour les imprimeries. L'héliogravure permet des impressions à très fort tirage, plus du million d'exemplaires, ça permettait par exemple de faire tout ce qui était emballages biscuits, pots de yaourts, enfin des choses comme ça. Et on fait les « unes » en couleurs des magazines à très fort tirage comme Télé 7 jours ou Paris Match qui étaient à l'époque des magazines qui tiraient à près d'un million d'exemplaires. »