Machine à laver ancienne

Cette machine en bois, l’ancêtre de nos machines à laver, comporte 4 pieds, une cuve en lattes de bois avec couvercle et un mécanisme de manivelle. C’est l’une des premières machines dont la forme s’inspire de certaines barattes connues pour utiliser la force mécanique.

Matière : Bois - fer
Numéro d’inventaire : 1997.2.17
Période d’utilisation : Début XXème siècle

Histoire

Issu du machinisme agricole, le lave-linge apparaît dès la fin du XVIIème siècle en Angleterre. Le but de cette invention est de remplacer le lavage manuel par un lavage mécanique. Cette machine en bois, l’ancêtre de nos machines à laver, comporte 4 pieds, une cuve en lattes de bois avec couvercle et un mécanisme de manivelle. 
C’est l’une des premières machines dont la forme s’inspire de certaines barattes connues pour utiliser la force mécanique. Elle n’arrive en France qu’en 1904 et restera confidentielle jusqu’au Salon des Arts Ménagers de 1923. La méthode consistait à faire tourner le linge dans le baquet rempli d’eau, afin d’en détacher la saleté qui se déposait au fond. Jusqu’au début du XXème siècle, dans les grandes villes, les particuliers donnent leur linge à des blanchisseuses établies à leur compte ou employées dans des entreprises artisanales. 
Le Val-de-Bièvre a été particulièrement marqué par l’industrie de blanchisserie. Les blanchisseuses, comme les tanneurs et les teinturiers, utilisaient l’eau de la Bièvre pour leur activité. Mais la concentration de ces industries a particulièrement pollué la rivière. Pour contenir ses effluves nauséabonds, la Bièvre a été recouverte de Cachan jusqu’à son embouchure avec la Seine aux abords de la gare d’Austerlitz. 

Témoignage

Virginie C. – Blanchisseuse de mère en fille

« A Fresnes, il y avait de bons clients. C’était pas du linge sale, il y avait surtout des bourgeois, les sœurs, qui en donnaient beaucoup. Parce que, vous savez, il y avait un ouvroir, où ils travaillaient pour le Bon Marché. Et il y avait des expositions du linge. Alors c’est ma mère qui repassait tout ce linge neuf. Il y avait des barboteuses déjà pour laver. A un moment donné, ils la tournaient à la main, dans les débuts où j’étais comme repasseuse, à cette époque, tout à fait avant la guerre. Alors là, ils tournaient la barboteuse, c’était la mère Cottereau qui faisait ça. Et puis il y avait le grand cuvier qui était immense, rond, je ne sais pas de combien ! On commençait à 8h du matin, on avait une heure pour déjeuner, on recommençait à 1h, un quart d’heure pour goûter et à 7h, on quittait ! Il y avait de la discipline. On était payé 6 sous de l’heure, moi je chantais, j’ai jamais été morose ! Beaucoup d’autres ont fini dans un triste état, le travail était très dur. »