Enseigne publicitaire - Boulet Idéal

Avec l’équipement progressif des foyers en gaz et en fuel, le métier de charbonnier s’éteint peu à peu. Toute une série d’objets publicitaires disparurent en même temps que cette activité.

Matière : tôle - peinture
Numéro d’inventaire : 2000.13.1
Période d’utilisation : Années 1950

Histoire

Dans les années 1950, la majorité des gens chauffaient encore leur habitation avec des poêles à bois ou à charbon. Les repas étaient aussi préparés à l’aide de cuisinières qui fonctionnaient grâce à ces combustibles. Les charbonniers exerçaient la majorité de leur activité durant l’automne et l’hiver. Leur travail était fastidieux : charger, transporter et décharger les sacs de 50kg de charbon à monter chez les clients, ou à entreposer dans leur cave. 

Avec l’équipement progressif des foyers en gaz et en fuel, le métier de charbonnier s’éteint peu à peu. Toute une série d’objets publicitaires disparurent en même temps que cette activité.

Cette plaque a dû figurer sur la façade du marchand de combustibles Costes S.A. (anciennement Bellegarde). Costes S.A. cesse son activité en avril 2000. Les locaux sont alors vidés et servent de dépôts des services techniques municipaux. Cette plaque est restée et était utilisée pour obstruer la fenêtre d'une remise dont les vitres étaient brisées. 

Témoignage

Christian B. – Ancien charbonnier

« Quand on est arrivés à Fresnes, on était 3 charbonniers sur la ville. Et nous, on faisait dans les 1 800/2 000 tonnes. On a dû en faire jusqu’en 87 du charbon. Du charbon pour le chauffage… pour les poêles à charbon, oui, pour les particuliers. Pour des poêles à charbon, des fois, des chaudières. On a arrêté quand il n’y avait plus de clients qui nous restaient quoi. On faisait plus que 25 tonnes l’année.
C’était livré par sac, par sac de 50 kg. Le charbon, il y en a plusieurs, il y en a plein de qualités différentes. Mais nous on faisait que 2 sortes, 3 sortes de boulets. On faisait un boulet qu’on appelait « ordinaire » qui était plein de brai (résidu pâteux de la distillation des goudrons de houille, de bois, de pétrole - ndlr). On en faisait un autre, c’était « amélioré », qui était mieux, fait à base d’anthracite, hein. Et après on faisait le « 54 ».
Le « 54 », il s’appelle le 54 parce qu’il est peut-être sorti en 54, je sais pas, mais c’était un boulet de 40 grammes et qui était défumé. C’est-à-dire, il était passé, aggloméré avec du gré. Comme tous les boulets. Et ensuite ils étaient passés à une température dans les 1 200 degrés, pour éviter que ça fasse trop de fumée d’encrassement pour retirer le brai, parce que le brai il goudronne, il goudronne beaucoup.
Bon, on représentait encore 3 000, entre 3 000 et 4 000 tonnes, hein ! de charbon. Dix ans avant, au moment Dufour il devait faire dans les 1 500 tonnes. Ginisty faisait dans les 2 500, Lemagny faisait dans les 2 000, ça représentait, bof, 5000-7000 ou 8 000 tonnes. On parle dans les années 1965, il y avait 8 000 tonnes vendues par les charbonniers de Fresnes. »