Cardeuse mobile

La cardeuse est une machine à "ouvrir" le crin ou la laine, afin de les préparer pour faire un matelas. Les anciennes cardes - planches hérissées de pointes que l'on tenait dans les mains - sont devenues cardeuses à balancier.

Matière : Bois - métal
Numéro d’inventaire : 2007.5
Période d’utilisation : 1950 - 1970

Histoire

La cardeuse est une machine à "ouvrir" le crin ou la laine, afin de les préparer pour faire un matelas. Les anciennes cardes (planches hérissées de pointes que l'on tenait dans les mains) sont devenues cardeuses à balancier.
La cardeuse se compose d'un banc sur lequel on s'assoit à califourchon, et d'un ensemble constitué par un balancier et par plusieurs rangées de gros clous, une première partie stable, sur le bas, et une autre au niveau du balancier. Il suffit d'impulser un mouvement de va-et-vient au balancier qui va "peigner" les fibres. Le matelassier s'asseyait dessus, poussant d'une main le balancier garni de pointes, introduisant la laine de l'autre.
Georgette était matelassière à l’usine dite « maison Rouad » à Ivry-sur-Seine. Elle y est entrée à 14 ans comme arpète (apprentie couturière). Au début des années 1950, Georgette récupère une cardeuse mobile lui permettant de restaurer des matelas de laine sur son temps libre. Le travail, pratiqué à domicile, consistait à ouvrir le vieux matelas, carder laine et crin, puis remonter le matelas avec de la toile neuve. Une cardeuse, un « chevalet » (constitué de tréteaux, planches à griffes et planches ordinaires) et divers outils (fils, aiguilles) étaient nécessaires à la réalisation de cette tâche. En 1956, Georgette quitte l’usine qui fermera ses portes peu de temps après. Elle cesse cette activité qu’elle reprendra de façon épisodique une fois installée à Orsay en 1960.
La cardeuse a été récupérée sur le trottoir lors de la sortie des encombrants par une voisine, qui a proposé l’objet à l’écomusée.