Cahier

Les lois de 1881-1882 rendent l'enseignement gratuit, obligatoire et laïque.

Matière : Papier
Numéro d’inventaire : 1988.4.4
Période d’utilisation : 1908

Histoire

La commune de Fresnes décide la construction d'un bâtiment comprenant la Mairie, une école publique de garçons, une école publique de filles et et une école enfantine (salle d'asile). Ce bâtiment contient également la Poste, le secrétariat et le logement des instituteurs.

Vers 1900, on trouve 2 classes garçons, 2 classes filles, et 1 classe enfantine. Pendant 50 ans, l'enseignement sera donné dans ces locaux ; instituteurs, institutrices et directeurs s'y succèdent. En 1891, le premier instituteur, Léon Barroy, laisse un souvenir durable chez les Fresnois. Avec son fils Auguste, il crée la première bibliothèque ainsi que des activités sportives et culturelles.

Il faut également noter que l’enseignement des filles fut assuré à l’école communale par une religieuse, Sœur Bernard, jusqu’en 1899. Elle sera remplacée à cette date par une institutrice laïque.

Témoignage

Rodolphe B. – écolier à Fresnes en 1925

« A 6 ans c’était la classe primaire. Il y avait deux classes en tout : les filles à droite du bâtiment de la mairie, les garçons à gauche. Il y avait deux salles et dans chaque salle, deux divisions. Le même instituteur avait deux années différentes. Il y avait 35-40 enfants par classe, 20 par division, de 6 à 7 ans, puis de 7 à 8 ans. L’école c’était de 5 ans à 12 ans. Ça s’arrêtait au certificat d’études. 
Il n’y avait pas le chauffage central, il y avait un gros poêle au milieu de la pièce. C’était un poêle à charbon. On allait toujours pleurer auprès de monsieur le maire, parce qu’il était pas très généreux pour donner du charbon, pourtant c’était un charbonnier, M. Ginisty. On était donc chauffés péniblement. L’éclairage était déjà électrique. Les heures de rentrée et de sortie étaient réglées par le coup de sifflet, en rang. En classe, on s’asseyait à deux. 

On avait droit à pas mal d’ustensiles quand même : on avait les cahiers de devoirs, donnés par l’école. Il n’y avait que le cahier de brouillon qu’on s’achetait. La mairie nous offrait les cahiers de devoirs, et aussi ce qu’on appelait le cahier de roulement, les plumes Sergent-Major à peu près une fois par mois, les manuels scolaires, tout était gratuit. On avait l’essentiel. Il fallait juste s’acheter la gomme, les crayons de mine de plomb, on avait l’essentiel pour travailler. »