Période d’utilisation : Années 1970
Matériaux & techniques : Textile
Désignateur.trice : Martine V. - membre de la communauté des Effes

Hippie style

Martine avait une conception personnelle de l’habillement, influencée par la musique anglo-saxonne et celtique, par Woodstock ainsi que par l’anti-consommation ; elle achetait beaucoup dans les brocantes, tricotait (parfois avec des garçons de la communauté) une partie de ses vêtements ou les achetait dans quelques boutiques, moins nombreuses à l’époque qu’aujourd’hui. Les habits étaient très colorés, dans des nuances de mauve et de violet. C’était la mode des sabots, des grandes jupes portefeuille jusqu’aux chevilles, des petits hauts assez serrés. Les hommes portaient des chemises, avec des petits gilets sans manches, des jeans et surtout pas de cravate, l’idée étant de se démarquer. La veste correspond aussi aux débuts du port des vêtements ethniques, ouverture sur l’ailleurs. Elle a été conservée au-delà de la période de l’appartement partagé et longtemps portée. C’est la même chose pour le foulard, venu d’orient et pour lequel il n’y avait aucune signification religieuse. Pour Martine, ces vêtements symbolisent une époque de liberté vestimentaire et de liberté du corps. 

Témoignage

« Notre communauté a été quand même traversée à la fois par les idées politiques de la période mais aussi par le fonctionnement de la vie en couple. L’idée c’était : pas de mariage, pas de vie de couple, liberté sexuelle, etc. Qu’on soit d’accord ou non ! Je sais que personnellement, il m’en reste beaucoup de souffrance de ça… mais certains d’entre nous ont fonctionné comme ça. Et je dirais, surtout les hommes ! Ce discours de liberté sexuelle, c’était très joli, ça pouvait être très attrayant, mais c’était pas très équitable. »