Table et chaises en formica

Ces meubles en formica, témoins de toute une époque, ont été les premiers acquis par ce couple qui emménageait dans son premier appartement.

Période d’utilisation : 1955 - 1960
Matériaux & techniques : Matières synthétiques - métal
Désignateur.trice : Mauricette C. - femme d’un « Castor »

Toute une époque

Mauricette est arrivée en 1945 à Paris avec ses parents. En 1953, alors qu’elle est institutrice, elle rencontre André et se marie contre la volonté de ses parents. Ne souhaitant pas devenir boulangère, destin de toute femme de boulanger, son mari se reconvertit et entre à la RATP. Le couple vit pendant 7 ans chez les beaux-parents de Mauricette, jusqu’à leur emménagement à La Peupleraie en 1960, après que André eut participé au chantier en Castor. Les meubles de la cuisine, en formica, ont été achetés un an après l’emménagement. Cet achat revêtait une importance particulière car c’est dans la cuisine que se prenaient tous les repas. La matière formica avait été choisie pour sa modernité et sa solidité ; le mari avait même plaqué du formica supplémentaire sur les portes des armoires. La table servait aussi de rallonge lors des fêtes familiales. La cuisine a été changée en 1996, mais la table et les chaises, encore en bon état, ont été conservées.
C’est André qui préparait la plupart des repas, conférant à ce couple une modernité supplémentaire pour l’époque.  Cet ensemble de cuisine est pour Mauricette le symbole de son premier logement indépendant dans lequel elle vit encore, après des années de cohabitation parisienne et de dimanches consacrés au travail castor.  

Témoignage

« Formica, c’était la matière à la mode à l’époque, quoi ! Mon mari faisait la cuisine, il aimait bien. Faut dire que mon mari avant d’être… de travailler à la RATP, était pâtissier…C’était lui qui faisait à manger ! Moi, je préparais, ça m’arrivait de faire à manger quand même, mais il faisait les courses, il faisait à manger, si je devais rester à l’école où je travaillais, moi, ça m’était égal, parce que j’étais sûre que mon mari, il aurait fait manger à la gamine et que, moi j’avais à manger en arrivant. Y’en a quelques-unes qui disaient : « Bah, t’as de la chance ! » »