Période d’utilisation : Années 1930
Matériaux & techniques : Bois – fonte de fer
Désignateur.trice : Daniel B. - petit-fils de maçon

De ses propres mains

Venu de Palaiseau, Auguste B. s’installe à Fresnes en 1921. D’abord au Petit-Fresnes, puis au 109, avenue de la Division Leclerc dans un pavillon qu’il construit avec son beau-frère Lucien. Il crée avec lui son entreprise d’artisan maçon. Cette maison dans laquelle cohabitaient les deux ménages sera démolie pour la construction de l’A86 en 1975. Certains pavillons bâtis par Auguste existent encore aujourd’hui. Il en faisait lui-même les plans. Les constructions étaient réalisées entièrement à la main, des fondations jusqu’au toit. Auguste se déplaçait avec une charrette à bras pour les outils. Les fondations étaient faites à la pioche, et en l’absence de bétonnière, le gâchage - mélange de ciment et de sable - était fait à la pelle. La meulière provenait des carrières de Châtenay-Malabry. Les murs intérieurs de briques ou de parpaings étaient enduits d’une couche épaisse de plâtre. Il était préparé manuellement, mélange de gypse et d’eau, dans une auge. Daniel conserve avec précaution ces outils de maçon, témoins du labeur de son grand-père bâtisseur. 

Témoignage

« Je me rappelle que quand il fait la maison, rue de la glacière, que…Il l’a faite tout seul. Et quand j’avais été le voir, je lui dis : « Mais tiens ! Qu’est- ce-que c’est que ces plaques ? » Et il m’avait dit qu’il s’était fait livrer des marches qu’il avait mesurées pour monter l’escalier. C’étaient des marches et des contremarches en ciment. Je me rappelle aussi qu’il faisait ses croquis. Il dessinait les maisons. Je le vois faire cela. Il faisait les plans sur des… c’étaient des grands livres… Je me rappelle, il était en train de travailler et il marquait à mesure tout ce qu’il devait faire sur la maison, avec des règles et porte-plumes. Tout à l’encre ! »