Hachoir à viande

Annie a hérité de ce hachoir de son grand-père paternel. Aujourd'hui, elle l'utilise toujours pour préparer sa spécialité : le pâté de foie de volailles.

Période d’utilisation : Années 1970 - 1990
Matériaux & techniques : Bois - aluminium
Désignateur.trice : Annie G. - héritière des traditions culinaires d’Europe de l’Est

Le pâté de foie de volaille

Annie habite la Peupleraie depuis 1970. Elle est la fille de Chaïm, juif russo-polonais et d’Yvette, martiniquaise. Elle a hérité de ce hachoir à viande, qui appartenait à son grand-père paternel qui exerçait la profession de boucher en Pologne. Chaïm, le père d’Annie, est arrivé en France dans les années 1930. Il a transmis à son épouse Yvette la recette traditionnelle des foies hachés qu’il tenait de son père. Annie a perpétué cette tradition et a utilisé ce hachoir manuel jusqu’en 1985, date à laquelle elle est passée au hachoir électrique. Le « pâté de volailles » est incontournable et attendu sur la table de toutes les fêtes de famille. Il est réalisé à partir d’une recette qui s’est partagée oralement et qu’Annie a décidé de coucher sur le papier, pour pouvoir à son tour la transmettre à ses enfants. Ce hachoir, dont l’unique utilisation est liée aux traditionnels foies de volailles hachés, symbolise pour Annie le multiculturalisme du couple de ses parents, mais aussi ce qu’il reste des cultures culinaires liées à ses origines juives d’Europe de l’Est. 

Témoignage

« Pas de religion dans la famille mais la cuisine, il y avait ça, et puis de temps en temps mon père qui passait chez Goldenberg et rapportait des trucs, mais ce n’était même pas lors de fêtes. La recette, j’ai reproduit de mémoire et puis j’ai marqué. Je l’ai réinventée en quelque sorte, je me suis rappelé et j’ai envoyé le fichier à mes enfants. Qu’en ont-ils fait, je ne sais pas, mais je sais qu’à toutes les fêtes, je fais le pâté de foie de volaille. Et je suis priée d’en faire en quantité suffisante ! Ah il symbolise déjà un couple mixte, quand même assez improbable. Et puis... ben peut-être la continuation parce que mon mari est d’origine corse. Je ne sais pas, dans ma famille il y a plein de mélanges. Ça symbolise un peu ça, peut-être. »