Assiettes en faïence

Ces assiettes ont servi au restaurant de la MJC de Fresnes, Le pied dans le plat.

Période d’utilisation : 1975
Matériaux & techniques : Faïence
Désignateur.trice : Martine V. - bénévole au resto le Pied dans le Plat

Le pied dans le plat

Ces assiettes banales achetées au supermarché Monoprix d’Antony ont une histoire originale. Ce sont les assiettes du restaurant Le pied dans le plat, qui prenait place à la MJC, en 1975 et 1976. Le restaurant officiait tous les week-ends dans la grande salle, et permettait d’accompagner de manière conviviale certaines programmations de la MJC. C’est l’association de la communauté des Effes, élargie à quelques personnes, qui en assurait la gestion sur une base de bénévolat. Les repas au restaurant, peu chers, étaient l’occasion de nouer des relations entre militants, souvent d’extrême gauche, de convaincre, de réaliser des actions et d’imaginer des projets. De 40 à 60 personnes venaient régulièrement discuter, faire connaissance. L’organisation technique du restaurant, assez lourde, essouffla l’expérience qui prit fin au bout de 2 ans. Pour Martine, ces assiettes sont le symbole d’une jeunesse extraordinaire et d’une expérience originale, témoins d’une période où l’utopie revêtait une grande importance ; période qui a disparu, mais dont certaines idées seront reprises plus tard et qu’elle perçoit comme étant revenues dans l’air du temps.

Témoignage

« Il y avait des choses, très variées, mais c’était de la bonne cuisine. Les gens étaient contents, et puis nous… il faut dire aussi que dans la communauté, on avait l’habitude de faire la cuisine, donc on fonctionnait aussi en s’inscrivant, qui pour le ménage, qui pour la vaisselle, qui pour la cuisine, etc. à tour de rôle... Vous voyez, on parle beaucoup des associations telles que les AMAP, telles que les choses comme ça, c’est très bien ! Moi, je suis très contente que ça existe, mais c’est vrai que je m’amuse, je me dis : « oh ben, ils ont rien inventé ». Comme nous d’ailleurs… Je pense que d’autres avant nous auraient pu dire de nous : « oh ben, ils ont rien inventé ! » »